Tomoko Yamashita, nous avait déjà plongés dans l’inconnu avec son manga fantastique The Night Beyond the Tricornered Window. Une œuvre mêlant thriller horrifique et psychologique sur la base d’enquêtes surnaturelles. À la suite de ce récit onirique pré-publié dans le magazine Be x boy en 2013, édité en France aux éditions Taifu, Tomoko Yamashita conçoit » Entre les lignes « . Au sein de ce manga, l’autrice nous plonge à nouveau dans l’inconnu. Loin de l’ambiance glauque et pesante de The Night Beyond the Tricornered Window, “Entre les lignes” nous situe dans un monde moderne qui semble désertique à l’air sec et à la lumière aveuglante. En ces lieux, deux individus que tout lie et tout oppose : Asa lycéenne et Makio romancière de 33 ans à la destination de jeunes lectrices . En 2017, L’œuvre dévoile les premières pages de ce manga prenant la forme d’un journal intime dont les pages si précieuses, continue d’illuminer le magazine de prƒépublication Josei “Feel /good”. La série compte à ce jour neuf tomes au Japon et six en France aux éditions Kana.
Entre les lignes est à la fois : un récit engagé, une lettre à destination d’une jeunesse en colère, une œuvre où ils peuvent l’exprimer et un refuge où ils ont la possibilité de se défouler à l’instar d’Asa. À une jeunesse faisant partie de minorité et qui n’a pas la possibilité d’exprimer ce qu’ils ressentent auprès des adultes à l’image de la meilleure amie d’Asa, Emiri. Et Enfin Makio, illustrant ces adultes éprouvant des difficultés à bien mener leur vie, à la destination de ceux à qui il est difficile d’exprimer leur souffrance. Par ces différentes figures, et en particulier par ces deux êtres distincts cohabitant ensemble et tentant de survivre dans cette société qui est la nôtre, Makio et Asa cherchent à trouver la voie qui leur convient…
De gauche à droite : Makio, Asa, Shingo, Emiri, Mana, Kazunari…
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
Le concept du serment et celles des rencontres : la naissance de l’absurdité
“Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : «Mère décédée. Enterrement demain. Sentiment distingué.» Cela ne veut rien dire. C’était peut-hier” – Meursault, l’étranger – Albert Camus
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
“Avant-hier… ou bien était-ce avant-avant-hier ? … Mes parents sont morts, et leurs funérailles ont eu lieu hier… Pourtant, j’ai bien dormi…” – Asa, entre les lignes – Tomoko Yamashita
Asa est une lycéenne de 15 ans, elle a perdu ses deux parents dans un accident de voiture. À la suite de cet événement tragique, elle se retrouve sous la tutelle de la sœur de sa mère : Makio.
Makio n’a jamais pu éprouver de l’amour envers sa propre sœur. Elle est dans ce sens incapable d’aimer sa nièce, mais cela ne lui empêche pas de lui témoigner de l’affection. Asa ne semble plus comprendre la société dans laquelle elle vit. Cette dernière lui paraît absurde. Une fois qu’on ressent la solitude, les autres ont-ils aussi un désert ? Se sentent-ils aussi coupés du monde ?
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
Une salle étroite où se déroulent des funérailles, emplie de silhouettes inconnues accompagnées d’une mer de bulles de textes qui s’entremêlent. En son centre, Asa tel un loup errant sur une bassine. Le regard insistant de Makio, un second loup séparé de sa meute croise celui d’un autre. Une question émerge : “ Comment écrit-on le mot “bassine” en japonais ?”
À la suite de cette interrogation, illustrant son mal-être face à ces adultes la déplaçant d’un coin à un autre, car ne voulant pas l’aider. De cette scène hautement symbolique dont , scelle un contrat faisant basculer à jamais le quotidien de ces deux jeunes femmes.
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
“Ce que tu éprouves n’appartient qu’à toi, et personne n’a le droit de te faire de reproche” Makio, entre les lignes – Tomoko Yamashita
Depuis, Asa à ce sentiment d’être perdue dans une mer de sable. Un monde coupé du nôtre, où au gré des vents secs qui parcourent son monde, s’accompagne parfois des paroles insignifiantes en provenance des autres. Elle n’entend qu’une légère mélodie dont elle ne cherche pas à saisir l’essence des paroles. L’une des conditions du contrat est la suivante : chaque jour, Asa remplit un carnet où elle inscrit ce qu’elle ressent et ce qu’elle ne ressent pas; ce que les gens lui disent ou ne lui disent pas; sans être dans l’obligation d’y inscrire la vérité dans ces lignes. La mise en place de ce serment met en lumière leurs rapports à la solitude, aux autres et au deuil. Mettant en scène la manière dont elles entretiennent ces différentes relations et comment cela définit leurs personnalités. Leur vision, leur sentiment qui seront souvent amenés à se confronter. Une confrontation reflétant en chacun un désir commun : la quête de sens à leur existence.
Elles retrouvent en face d’elles, une nature marquée par le silence parce que le monde n’a pas de sens clair. L’absurde naît de cette rencontre entre cette quête de sens et cette réponse qu’elles n’obtiendront jamais. La nature silencieuse est imagée par ce désert. Métaphore de la solitude d’Asa qui face à cette incapacité d’obtenir une réponse ressent une colère brute et profonde. Tomoko Yamashita dépeint la manière dont Asa et Makio vivent ensemble tout en luttant contre leurs différences face aux autres. Tout en décrivant cette vie, que nous passons notre quotidien à échanger chaque jour avec de nombreuses autres personnes, où il nous arrive d’être blessés et de souffrir de nos différences. “Entre les lignes” montre que lorsque ces événements sont décortiqués, des problèmes structurels et des préjugés sociaux qui vont au-delà des questions individuelles peuvent émerger.
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
Le rapport à la normalité
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
Makio connaît ce sentiment de solitude décrit comme un désert par les yeux d’Asa. Makio est à l’aise en ce lieux, la tête souvent occupé par divers choses, elles en oublient souvent ce qui l’entoure. Les choses dites “anodine” définit par une société maladive de la normalité en devienne une souffrance constante à l’origine de nombreux problèmes. Au cours de leur vie de collocation. Lorsqu’Asa relève à Makio son incompréhension face au désordre présent dans leur appartement, alors que ce dernier a été rangé par les soins d’Asa et sa tendance à perdre des objets :
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“Ce n’est pas normal de perdre de vue les choses sous ses yeux ? Pourquoi n’es-tu pas capable de faire des choses comme ça ? ” Asa, entre les lignes – Tomoko Yamashita
La sœur de Makio la renvoyait autrefois de manière constante à ce qui se doit d’être de l’ordre de la normalité. Imposant son vide à Makio, réflétant sa peur de ne pas être comme les autres. Elle qui recherche tant à rentrer dans le moule. Un précepte pesant et intrusif qui démantela à jamais la relation qu’entretenait sa soeur avec Makio. Le mot “normal” a éveillé une blessure profonde chez Makio, ravivant l’éternel interrogatoire face auquel elle n’en détient pas les réponses. Ne pas réussir à suivre une conversation ou être épuisée par elles, être perdu face au système scolaire, prendre peur lorsqu’on est submergé d’explications. Cette prescription à la réalité, aux discussions, aux choses et au comportement des autres… Ce devoir qu’on impose de prendre sur soi. Il faut répondre à l’exigence de cette normalité exigée par la société, de ce qui est bon de dire ou faire face aux autres. L’absurdité de l’exigence constante des codes sociaux. Tout est absurde au sens que, de manière fondamentale, la vie, les relations sociales ne reposent sur aucun sens objectif.
Makio et sa soeur
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
On ne peut pas être de manière constant en combat et en résistance contre soi-même. Tomoko Yamashita met en exposition cette frontière délicate entre le fait d’accepter sa différence qui fait partie de sa nature profonde, et la douleur qu’elle peut provoquer. Quels que soient les noms qu’on veut affubler à ces personnes en marge de ces normalités, ils n’ont ni besoin de l’admiration pour leur talent irremplaçable ni pitié pour leur fragilité. Une légère différence qui est non plus ni une maladie, ni une défectuosité, ni une anomalie. Bien qu’il soit impossible de saisir l’entièreté des sentiments de chacun, tendre la main en acceptant ces sentiments suffit à répondre à ce besoin. L’autrice réussit à intégrer ces sujets sans tombés dans la pathologisation, stigmatisation et le misérabilisme, ou sans éprouver une forme d’idéalisation de ces différences. Que ça soit ici avec le cas de Makio où l’autrice s’intéresse à la définition de la normalité; Emiri consciente d’être une minorité et le rapport à son identité sexuelle; Le rapport à la perfection de Kasamichi, ex-compagon de Makio. Tomoko Yamashita, en créant de l’empathie envers ces personnages par notre implication émotionelle. Elle cherche à ce que le lecteur ressente aussi ses propres préjugés inconscients.
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Le rapport au langage : Makio et les mots qui transpercent le cœur
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
“Entre les lignes” est une merveille narrative relevants divers aspects sociétaux avec une justesse frappante. Une oeuvre gardant une grande proximité avec ses personnages complexes et humain. En mettant en lumière de manière brillante leur force et leur fragilité.
Par le biais de Makio avec laquelle on aborde le sujet du rapport à la normalité, elle qui a une relation délicate avec ce dernier. Ayant un mode de vie ne pouvant se calquer à celui du du commun des mortels. Grâce à la puissance de ses mots capable transpercer le coeur des autres. Makio est telle une main tendu pour ceux qui sont incapable de poser les mots sur leurs ressentis.
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
Asa qui ne comprend plus le monde qui l’entoure et bouillone de colère. Un élément essentiel se reflète tant par ce personnage, face à Makio et le reste de son entourage : Asa ne comprend pas le langage de son environnement. L’autrice mentionne dans son oeuvre le film “Premier contact” et le concept de l’acquisition de langage qui y est abordé et le confronte au point de vue d’Asa. Dans le film de Villeneuve, ce dernier soulève cet aspect : on ne peut comprendre l’autre sans comprendre d’abord son langage. Lorsqu’Asa se dit « je ne comprends pas. J’ai perdu mes parents. Ma tante est romancière alors pourquoi mes écrits n’ont pas de profondeur ».
L’autrice aborde aussi bien le sujet de la compréhension des autres, que celle de soi. Bien que notre entourage nourrit et enrichit notre manière de communiquer, sans comprendre notre propre rapport au mot et au sens qu’on leur accordre. La manière dont le monde communique semble incompréhensible et dénué de sens.
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
Elle y voit Makio, comme une reine solitaire d’un pays lointain. dont les mots sont d’une puissance redoutable et d’une profondeur saisissante. Elle, étant toujours submergé par ses pensées qui l’épuisent. Makio vit en décidant d’accepter cette souffrance, en écrivant ses histoires comme si elle mettait sa vie en jeu. L’écriture est en soit une forme d’acquisition de langage où on construit son propre moyen d’expression. La création d’histoires; d’origine story; la rédaction d’articles; l’écriture de romans ou d’un scénario de bd. L’écriture est une activité solitaire où on puise au plus profond de soi. Permettant de construire un langage singulier qui s’enrichie au gré de la lecture des écrit et à la rencontre des autres.
Toutefois, trouvé le moyen d’expression qui nous correspond. L’art épineux d’exprimer ses sentiments bruts, rappelle l’œuvre de chisakobé de Minetaro Chizuki (Dragon head). Après nous avoir levé l’un des portraits les plus terrifiant de l’humanité au sein de son oeuvre culte Dragon head. L’auteur nous livre une adaptation libre du roman de Shûgorô Yamamoto, dont l’histoire se déroule à l’époque Edo. Dans cette adaptation, Minetarô Chizuki choisit de situé l’intrigue à notre époque, en faisant écho au tragique Tsunami frappant le Japon en 2011. Tout en accompagnant Shigeji qui se reconstruit suite à la perte de sa société de charpentier et de ses parents au cours d’un incident. Ainsi que Ritsu, devenue orpheline au cours de ce triste événement qui l’accompagne dans sa quête. Afin d’illustrer la volonté de ce jeune adulte partant de rien. L’auteur dépeint la complexité des relations humaines, par l’apprentissage délicat d’exprimer ses sentiments. L’auteur fait le choix d’une épure totale de ses traits et de sa mise en scène. Elle s’accompagne, d’une composition soignée et respectueuse de ces jeunes adultes dans leurs rapports aux autres et de leur renouement avec eux-mêmes.
© 2013 Minetaro MOCHIZUKI, Shugoro YAMAMOTO All rights reserved.
Le sujet de la marginalité, des relations sociales, du langage et d’une nouvelle fois du rapport aux autres. Minetarô Chizuki traite de ce sujet dans Tokyo Kaido par un point de vue opposé à celles des adultes : par le prisme de l’enfance et de l’adolescence. En décrivant une jeunesse perdue dans un monde qui les exclut et qui ne les comprend pas. Mari ne perçoit pas les autres et vit dans un monde solitaire; Hana prise d’orgasme incontrôlable veut éviter tout contact avec les autres; Hideo est un super-héros voulant sauver le monde tout seul et enfin Hashi ayant aussi un trouble neurologique qui le pousse à exprimer tout ce qu’il pense ou ce qui lui vient du coeur. Par leur manière de percevoir le monde, leurs faits et gestes étiquetés comme anormaux.
Un mot résonne dans l’œuvre de Minetarô Chizuki, un refuge pour cette jeunesse : la solitude. Tout au long de l’œuvre, ils sont toujours rapportés à leur différence, considérant leur univers comme étant une maladie. Par Hashi, il soulève aussi le poids de la vérité et de la sincérité dans les échanges que cette dernière n’est pas, de manière paradoxale, un fondement solide. Et que c’est pour cette raison qu’on y parsème ici et là des mensonges en attendant que les autres fassent pareil. Renverser le monde, prouver que de mettre des étiquettes comme la société aime le faire n’a pas le moindre sens : C’est ainsi que le manga d’Hashi prend forme, mettant en scène un jeune monstre en quête de compréhension.
© 2013 Minetaro MOCHIZUKI, Shugoro YAMAMOTO All rights reserved.
Le cas d’Asa de Tomoko Yamashita rappelle Hashi de tokyo kaido. Asa et Hashi qui tous les deux. Pour le meilleur et pour le pire. Font preuve d’une honnête transparente. Et ressentent cette même colère légitime face à un monde qui ne les comprend pas et qu’ils rejent. Asa est animé par un seul désir : suivre ce défi éternel de devenir ce qu’elle veut être.
Au sein de Tokyo Kaido, un autre message émet un écho puissant :
» En levant les yeux au ciel…En regardant ces étoiles qui semblent pleuvoir… Je me rends compte que le nombre de cellules cérébrales d’un être humain est plus important que le nombre d’étoiles que j’ai sur les yeux… Quel monde insaisissable Mais quelque part dans ce monde incertain…
…N’existe-t-il pas un monde merveilleux qui accepte tout cela ? »
De la même façon que leur cerveau est façonné des mêmes ingrédients, des mêmes cellules vivantes, leurs esprits habilités des mêmes émotions et des mêmes aspirations que ceux rentrant dans les craquants attendus. Et cette légère différence de recette n’est ni une monstruosité comme le hurlent les planches du manga d’Hashi. Le psychisme des personnages de Minetarô Chizuki nous montre, comme dans le miroir le plus pur, lorsque nous sommes sans le filtre opaque du jugement social.
Tokyo Kaido © Minetaro Mochizuki / Kodansha
Le rapport à la solitude: le lien étroit au silence
“ À cette époque, la solitude prenait une forme différente pour chacune d’entre nous. […]
Je suis la seule qui éprouve de la solitude.
Je suis la seule qui ne soit aimée de personne.
Je suis la seule qui ne connaisse pas l’amour véritable. […]
“Je suis la seule… ”
Sans doute… Était-ce ce que nous pensions toutes. “ Makio, entre les lignes – Tomoko Yamashita
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
Dans ce rapport à la solitude, la compréhension de soi et des autres. Le symbolisme du silence est aussi très présent dans l’œuvre de l’autrice. Tout aussi ancré de manière profonde dans sa narration. Si Makio à ce besoin vital de soi, la présence des autres les fatigues et la solitude ne la pèse point. Ce faisant, elle donne l’impression de loger dans un espace luxuriant, telle une oasis au fin fond de son désert. De cette manière, l’autrice démontre que ce rapport varie : un lieu désertique pour Asa, une plage parsemée de cristal d’embrun pour sa meilleure amie Emiri. Le silence, tout du moins dans les aspects qu’il arbore dans “Entre les lignes” n’a pas toujours une forme péjorative. Comme il n’est pas toujours signe de solitude. Il y a des instants où on aime assurer la sauvegarde de son silence. À l’image de Makio, où le silence peut être une manière de préserver son intégrité physique et mentale, évitant d’être épuisé. Le silence peut prendre la forme d’un lieu important à garder pour soi, ou une entrée vers un autre monde qu’on veut protéger, comme Emiri dans sa relation avec Asa. Sans pour autant nier la souffrance qu’elle signifie pour certains.
Comme un serment, la manière dont ils entretiennent ce lien et les conditions pour que ces univers mutiques se manifestent sont tout aussi nombreuses. Une porte de métro franchit. Un sentiment profond resurgissant. Une lecture. Être assis dans un bureau isolé de tout. Les portes menant à ce monde qu’il soit désiré ou non respectent des conditions précisent. Le regard toujours viré vers un pays loitains…
Dans ce travail de retranscription, Tomoko Yamashita dispose d’une imagination et d’une ingéniosité proposant toujours de nouvelles idées narratives.
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
“Entre les lignes” est une œuvre qui transcende les générations. Elle tente à son humble niveau d’atteindre aussi bien une jeunesse à la colère légitime, que les adultes comme les jeunes qui ne peuvent pas mener une vie comme il le souhaite. À ceux ne pouvant en parler de ces souffrances qui les habitent, éprouvant une grande peine à mettre des mots sur les choses. Même sur celles qui paraissent normales au yeux des autres. Par la représentation que sont Asa et Makio, l’œuvre souhaite montrer qu’une coexistence enrichissante et dans le bonheur est possible. Bien qu’on soit des êtres distincts, né avec ces individualités, ces tempéraments et ressente ces sentiments singuliers qui nous appartient. Et dont personne n’a le droit d’en faire le reproche.
À l’image des lectures qui nous permettent de voyager et affiner notre sensibilité. Et de l’écriture permettant de partager nos expériences qui enrichissent notre perception à la rencontre de celles des autres. En apprenant à mettre des mots sur les choses que nous vivons. L’acquisition de nouvelles connaissances, en partageant des expériences similaires ou opposées offre l’occasion d’en apprendre davantage sur nos propres cœurs, notre esprit et de notre sensibilité.
© Tomoko Yamashita/SHODENSHA
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